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Le débat national sur le risque industriel, un alibi pour noyer le poisson ?

Les fauteurs de danger

Quand survient l'explosion

Les politiques et l'entreprise : L'argent vaut plus que la vie

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Les réactions

Les réactions des pouvoirs publics à l'explosion, depuis le traitement des sinistrés dans les quartiers d'habitat modeste environnants jusqu'à la mise en sécurité toujours non-effective du site, en passant par de graves défaillances en matière de prévention des risques, donnent à constater que ceux-ci n'ont pas de réelle volonté d'être avant tout au service de toute la population. Ainsi les premiers jours de crise, beaucoup d'acteurs dont le secours aurait été indispensable pour améliorer le sort des sinistrés ont passé leur temps à élaborer une stratégie pour se couvrir eux-mêmes de leurs lourdes responsabilités.

Certains en sont déjà à s'auto-congratuler pendant que pour de nombreuses familles et personnes, la vie quotidienne est devenue infernale. Lundi 22 octobre, aux frais du contribuable, un pince-fesses réunissant le grattin du tout-toulouse à la préfecture remerciait nos bons commis de l'état et des collectivités publiques pour leur comportement exemplaire dans les jours qui suivirent l'explosion.

Notre avis est exactement inverse. Nous considérons scandaleuse sur toute la ligne l'attitude des pouvoirs publics dans cette crise jusqu'à aujourd'hui. Et si certes les pompiers en particulier et d'autres individus d'entre eux ont pu effectivement manifester une solidarité exemplaire, ce n'est pas loin de là le cas de tous .

Dès le jour du sinistre la ballet des présidentiables a commencé. Au premier jour la récupération politique du sinistre et son confinement à des enjeux strictement locaux se sont imposés. Les élus ont pris des positions partisanes et n'ont mené des actions que d'apparence coordonnée : en réalité, et en particulier dans les quartiers sinistrés, les familles étaient entièrement livrées à elles-mêmes, dans leurs appartements et maisons dévastés, parfois réfugiées dans leurs voitures ; certains se sont cloitrés chez eux plus d'une semaine, complètement traumatisés, blessés parfois.

La gestion des urgences a été abandonnée aux habitantes et habitants solidaires eux-mêmes, travailleurs de terrain, associations et collectifs de quartier. Certains offices publics de logement ont franchement fait obstacle à l'action des volontaires de la sécurité civile venus de départements lointains donner un coup de main. Le matériel qui leur était nécessaire a mis plusieurs jours à leur être fourni ; la priorité a été donné au centre ville commercial et a ses vitrines endommagées : les simples citoyens pouvaient bien attendre.

Aujourd'hui les stigmates de l'explosion se raréfient dans l'hyper-centre, et des milliers d'appartements restent pratiquement dans le même état que juste après l'explosion : plastiques de fortune en lieu de fenêtres, quand les immeubles ou maisons ne sont pas menacés de péril, et alors que certains logent dehors ou dans des gymnases ; les sans-logis d'avant le 21 septembre n'ont plus même d'existence reconnue ; on les pousse dehors pour mal-héberger les sinistrés, plus exposés au regard des médias.

Ici nous racontons cette inqualifiable désinformation et rétablissons les faits tels que nous les subissons.

03-11-2001 - Lettre ouverte du Collectif pour le respect et les droits de tous les toulousains à M. le Maire de Toulouse

10-10-2001 - Plate-forme du Collectif « Plus jamais ça ni ici, ni ailleurs » , adoptée par l’assemblée générale du Collectif le mercredi 10 octobre 2001.